Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, nomme Christelle Roy, directrice de CNRS Nucléaire & Particules, autrement dit l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS, à compter du 1er février 2024. Elle succède à Reynald Pain, appelé à d’autres fonctions. Alain Mermet, chef du bureau de Bruxelles du CNRS, prend la tête de la direction « Europe et International » du CNRS à compter du 1er février 2024.
Mme Christelle Roy :
Née à Lons-le-Saunier, Christelle Roy est titulaire d’un master en physique, d’un doctorat en physique nucléaire et d’une habilitation à diriger des recherches obtenue en 2005. Entrée au CNRS en 1997, cette spécialiste en physique subatomique est d’abord affectée au laboratoire Subatech (CNRS/université de Nantes), dont elle sera directrice adjointe de 2005 à 2009. Elle mène alors plusieurs expériences en physique des ions lourds auprès de collisionneurs de particules situés en France et à l’étranger.
Après avoir travaillé sur l’expérience STAR au Laboratoire national de Brookhaven aux Etats-Unis, Christelle Roy effectue ses travaux de recherche à partir de 2005 et jusqu’en 2021, dans le cadre de l’expérience Alice auprès du collisionneur LHC au Cern : il s’agit de sonder les propriétés de la matière en interaction forte lorsqu’elle est portée à des températures susceptibles de créer un nouvel état, proche de celui de la matière primordiale de l’Univers, celle présente juste après le Big Bang. De 2005 à 2011, cette directrice de recherche au CNRS est porte-parole du projet international EMCal, du nom de l’outil destiné à sonder le plasma de quarks et de gluons, mené dans le cadre de l’expérience Alice au Cern.
Puis, de janvier 2011 à août 2017, Christelle Roy dirige l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien à Strasbourg, un laboratoire associant le CNRS et l’Université de Strasbourg, qui regroupe des recherches en physique subatomique, en sciences analytiques, en écologie, physiologie, éthologie ainsi que des programmes transverses en particulier sur la santé et la transition énergétique.
Elle occupe ensuite, de 2017 à mars 2021, le poste de vice-présidente « Stratégie et développements » de l’Université de Strasbourg, où elle porte des projets stratégiques s’inscrivant sur du long terme.
En novembre 2020, elle rejoint la direction du CNRS en tant que chargée de mission Europe auprès du directeur général délégué à la science du CNRS, avant d’être nommée directrice de la direction « Europe et International » du CNRS en mai 2021.
Ses recherches ont donné lieu à plus de 300 articles scientifiques publiés. En parallèle de ces activités, Christelle Roy a été membre du conseil scientifique de l’Autorité de sûreté nucléaire d’avril 2015 à juin 2021 et est membre de celui de Naval Group depuis septembre 2022.
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