Quand la science descend dans la grotte Chauvet

Trente ans après sa découverte, une exposition à la Cité des sciences et de l’industrie, à Paris, met en lumière « l’aventure scientifique » derrière la grotte Chauvet. Carole Fritz, commissaire de l’exposition, en retrace pour nous les grandes lignes.

Trente ans après sa découverte dans les gorges de l’Ardèche et plus de vingt-cinq ans après le début des fouilles, quel a été l’impact de la grotte Chauvet sur notre connaissance des sociétés paléolithiques ?
Carole Fritz1. Chauvet a marqué une révolution à plusieurs niveaux. Tout d’abord, elle a prouvé que la perception qu’on avait de l’art paléolithique était fausse. Dominait jusqu’alors le paradigme de « l’enfance de l’art » établi en 1965 par le préhistorien André Leroi-Gourhan. Ce modèle envisageait une évolution historique linéaire du dessin, partant d’un tracé rudimentaire pour atteindre un dessin très réaliste. Or, Chauvet a généré un choc dans la communauté scientifique, car la grotte abrite des dessins très réalistes à des dates très reculées, jusqu’à – 36 000 ans. Par conséquent, le modèle sur lequel on raisonnait n’était pas bon.

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