Des bactéries à pleins poumons

Ignoré pendant longtemps, le microbiote pulmonaire est devenu une réalité il y a seulement une dizaine d’années. Depuis, on découvre ses multiples effets sur la santé et même ses liens avec son homologue intestinal.

En juillet 2020, Catharina Vendl, de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, à Sidney, en Australie, et ses collègues ont publié une étude étonnante. Ils se sont intéressés au microbiote pulmonaire… des baleines à bosse Megaptera novaeangliae ! Leurs conclusions révèlent que le mirobiote des cétacés perd en diversité et en richesse au cours de leur migration. On imagine la difficulté pour collecter les échantillons ! Mais, outre le sujet choisi, un mammifère marin de plusieurs tonnes, ces travaux peuvent surprendre pour une autre raison.

En effet, le « microbiote pulmonaire » associe deux termes que l’on supposait inconciliables il y a encore dix ans. Depuis Pasteur, on a répété à l’envi « qu’un poumon sain est un poumon stérile ». Pourtant, les poumons, fenêtre ouverte sur l’extérieur, ont eux aussi, à l’instar des intestins, leur microbiote. Que savons-nous vraiment de ces communautés microbiennes ? De quoi est composé ce microbiote ? Les bactéries jouent-elles un rôle dans la santé pulmonaire, voire au-delà ? Ce microbiote offre-t-il de nouvelles opportunités en médecine ? Les premiers éléments de réponse commencent à être livrés, d’autant plus que l’être humain est un peu plus facile à approcher qu’une baleine. Retour sur un siècle d’ignorance.

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