Artemis : vers la Lune et au-delà

Prévu initialement le 29 août, le premier lancement du programme spatial Artemis a été reporté au 2, voire au 5 septembre. Ces missions d’exploration lunaire doivent aboutir, d’ici 2027, au retour d’un équipage humain sur la Lune dans l’objectif de s’y installer durablement, avec Mars en ligne de mire.

Le point avec Jessica Flahaut, géologue spécialiste des surfaces lunaire et martienne.

Artemis renoue avec l’exploration de la Lune, 50 ans après Apollo 17 et le dernier marcheur lunaire. Comment expliquer ce relatif désintérêt durant plusieurs décennies ?
Jessica Flahaut : Cette désaffection résulte d’une combinaison de facteurs. D’abord, la fin de la guerre froide a entraîné l’essoufflement de la course à l’espace qui opposait l’URSS aux États-Unis. Apollo 17, qui s’achève en 1972, est la dernière mission à transporter des hommes sur la Lune. Luna 24, en 1976, est la dernière mission non habitée – et la dernière sonde soviétique – à rapporter sur Terre des roches lunaires. La baisse progressive des budgets alloués à ces programmes d’exploration a obligé les agences spatiales à revoir leurs ambitions ; pour les Américains notamment, la Lune était déjà conquise. Les agences se sont alors tournées vers d’autres destinations, dans le Système solaire et au-delà. Entre temps, nous avons perdu le savoir-faire qui a fait du programme Apollo une réussite. En 2013, larrivée de la Chine sur la Lune et de son astromobile Yutu, avec son programme Change, va rebattre les cartes ; et l’entrée en jeu de nouvelles puissances spatiales, la Chine mais aussi lInde, le Japon ou les Émirats arabes unis a relancé depuis la course. Pour elles, la Lune est un premier objectif avant daller plus loin.

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Cet article Artemis : vers la Lune et au-delà est paru initialement sur CNRS News National.

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