l’APR souhaite à tous ses membres et sympathisants une année 2018 heureuse et créative. Penser l’avenir c’est déjà commencer à le créer. Pour reprendre l’expression de Dominique Genelot (Manager dans la complexité, 2001, p.66), « Le monde est complexe, mais pas écrit à l’avance. Notre futur dépend en grande partie de la conscience que nous en avons ». Notre association espère y contribuer en offrant, comme chaque année, des occasions de rencontres autour des grands thèmes communément qualifiés de « transition » : l’évolution structurelle de l’économie et de la société vers une gestion plus raisonnable de l’environnement et des ressources (particulièrement l’énergie); la mise en œuvre de solutions numériques dans tous les domaines de la vie personnelle et collective (pour le meilleur, mais parfois aussi pour le pire); l’organisation territoriale et sa gouvernance en évolution permanente.
Fidèle à sa tradition, l’APR prépare pour 2018 une série de rencontres sur ces thèmes, mais aussi sur des questions plus particulières qui constituent sa marque, comme les regards croisés entre la France et l’Allemagne. En parallèle des conférences, séminaires et tables rondes, l’APR lance des travaux d’études et/ou s’en fait l’écho sur son site Internet. À travers l’activité de ses membres les plus impliqués, l’APR contribue enfin à diverses opérations. Par exemple des projets de recherche-action soutenus par le programme européen Interreg : Clim’Ability sur le changement climatique, et Upper Rhine Cluster for Sustainability Research principalement sur la ville durable. Ou bien encore les travaux du Conseil de développement de l’Eurométropole de Strasbourg qui a lancé une enquête sur le bien-être des habitants de l’agglomération.
Comme on l’a dit en entrée, penser le futur c’est déjà commencer à le créer. Les travaux analytiques de l’APR se fondent souvent sur des démarches scientifiques (interdisciplinaires) mais l’observation doit déboucher sur l’action ou au moins la préparer si l’on assume la démarche de la prospective. C’est dans cet esprit que plusieurs membres de l’APR ont organisé une réflexion entre divers acteurs aux compétences complémentaires pour aller du diagnostic à l’action en matière de pollution aérienne des villes. Ce projet a très bien avancé en 2017, ce qui laisse espérer le dépôt d’un brevet début 2018 sur une technique de remédiation (nettoyer l’air des villes dans les endroits les plus exposés aux particules fines). Que l’APR puisse être un lieu de rencontre et de catalyse des compétences et des bonnes volontés sur des projets qui préparent l’avenir, c’est là un grand sujet de satisfaction.
Autre thème d’activité : la restructuration des territoires a amené, comme on le sait, à la disparition de l’Alsace en tant que collectivité. Bien que l’APR n’ait pas pour tradition de se positionner sur les enjeux politiques, il faut signaler que sur ce point une majorité de ses membres les plus actifs regrettent cette décision verticale bien peu réfléchie, qui nie une réalité territoriale ancrée dans l’histoire, la culture et même dans les structures économiques de notre territoire. Cette disparition institutionnelle se reflète déjà dans l’appareil statistique : dans beaucoup de domaines on ne publie plus d’informations propres à l’Alsace. L’APR voit sur ce domaine une mission à accomplir, celle de continuer à informer le grand public et les acteurs sur la réalité économique et sociale alsacienne. Pour ne prendre qu’un exemple, si l’INSEE ne publie plus ses Chiffres pour l’Alsace, les données statistiques n’en continuent pas moins d’exister. Par exemple, pour le système statistique européen l’Alsace reste un périmètre NUTS2. L’open data des administrations nationales continue aussi de donner une foule d’informations qu’il est possible d’utiliser (bien que cela demande un certain doigté) pour publier les chiffres qui nous intéressent. En 2018, l’APR compte produire régulièrement sur son site internet des analyses ponctuelles permettant de rendre compte de la réalité alsacienne, en comparaison de la France entière, mais également, chaque fois que c’est possible, en comparaison transfrontalière.
Quelques autres thèmes de réflexion sont en gestation. C’est le cas d’un thème économique mais aussi historique et prospectif, celui de la monnaie. Il serait intéressant de faire le point sur les évolutions récentes que sont, d’une part les monnaies locales, et d’autre part les monnaies numériques fondées sur la technologie de la block chain (comme le bitcoin). Nous songeons à une table ronde qui regrouperait des spécialistes de ces formes nouvelles de monnaie mais aussi de l’histoire économique et anthropologique de la monnaie.
Quelques dates à retenir dans les semaines à venir:
– Le jeudi 25 janvier (17h30), une conférence sera consacrée à la pollution aérienne en ville
– Le lundi 5 février, l’APR organise en collaboration avec l’APSES une journée consacrée à la transition environnementale et énergétique
– L’Assemblée Générale de l’association est fixée au mercredi 14 mars (17h30).